La French Tech en 2025 : 3 100 startups analysées pour notre fonds Blueberry

Notre société de gestion, Clint Capital, membre du groupe Caption, commercialise depuis près d’un an le fonds d’investissement Blueberry. Ce FPCI se distingue par trois piliers : une transparence totale avec un accès direct aux participations pour les investisseurs, une équipe à forte empreinte entrepreneuriale, et une approche pragmatique centrée sur des cessions réalistes jusqu’à 150 millions d’euros.

Plutôt que de viser des valorisations extravagantes, Blueberry privilégie des PME technologiques en early stage, rentables et des investissements mesurés, inspirés des principes du private equity appliqués au venture capital.

Quelques mois après son lancement, le fonds Blueberry a déjà investi dans 3 startups. Mais derrière ces trois choix se cache un travail important d’analyse et de sélection. Nous souhaitions aujourd’hui vous partagez les « coulisses » du sourcing, qui nous en apprennent toujours plus sur l’état réel de la French Tech.

Construire un sourcing de qualité : une stratégie clé pour l’investissement

Le sourcing est le nerf de la guerre pour tout fonds d’investissement. Imaginez un chercheur d’or qui tamiserait des tonnes de sable pour dénicher quelques pépites précieuses. C’est exactement ce processus que mène Blueberry : identifier, qualifier et sélectionner des opportunités d’investissement pertinentes par rapport à sa thèse d’investissement.

Cette quête a débuté bien avant le lancement officiel du fonds. Dès mars 2023, soit plus d’un an et demi avant sa mise sur le marché, l’équipe de Blueberry s’est lancée dans un marathon d’analyse. Le résultat ? 3 100 startups françaises passées au crible entre mars 2023 et janvier 2025.

Au-delà des critères de sélection propres à Blueberry, cette plongée dans l’écosystème français a permis de constituer une base de données unique. Secteur d’activité, technologies utilisées, profils des fondateurs… autant d’informations qui dessinent aujourd’hui le portrait le plus complet de l’innovation française.
Alors, que révèle cette radiographie de 3 100 startups sur nos entrepreneurs d’aujourd’hui ?

Portrait-robot de l’entrepreneur français : entre clichés et réalités

Un écosystème encore largement masculin, mais en évolution

Premier constat, et pas des moindres : l’entrepreneuriat technologique français reste un territoire largement masculin. Sur 2 564 startups où les équipes fondatrices ont pu être identifiées, seulement 22,8% comptent au moins une femme dans l’équipe fondatrice.

Les chiffres se durcissent encore lorsqu’on s’intéresse à la parité. Parmi les équipes de 2 à 4 fondateurs, seules 13,6% atteignent la parité homme-femme, et à peine 4,37% sont entièrement féminines. À l’opposé, 76% des équipes sont exclusivement masculines.

Cependant, une lueur d’espoir émerge : les solo-entrepreneures représentent 20% des créateurs de startups, un chiffre qui suggère que les femmes n’hésitent plus à se lancer seules dans l’aventure entrepreneuriale.

 

Des entrepreneurs plus matures qu’on ne le pense

Contrairement aux clichés sur le jeune génie sortant d’études supérieures, la réalité est plus nuancée. 59,5% des fondateurs analysés possèdent au moins 5 ans d’expérience professionnelle. Mieux encore, 45,5% ont déjà évolué dans le secteur de leur projet entrepreneurial.

Cette maturité professionnelle se double d’une approche pragmatique : 29,5% des fondateurs avaient déjà une expérience de plus de 3 ans en startup avant de créer leur propre entreprise. Ils connaissent donc les codes, les défis et les écueils du monde des startups.

Paradoxalement, 68% restent des primo-entrepreneurs, preuve que l’expérience ne remplace pas l’audace du premier saut dans l’inconnu.


L’excellence ne vient pas que des grandes écoles

Voici peut-être l’une des révélations les plus marquantes de cette étude : 60% des fondateurs ne sont issus ni du top 5 des écoles d’ingénieurs, ni du top 5 des écoles de commerce, ni du top 5 des universités françaises.

Cette démocratisation de l’entrepreneuriat technologique montre que l’innovation française puise ses forces dans la diversité des parcours. Les profils Business dominent avec 45,47% des fondateurs, suivis par les profils Ingénieurs/Tech à 24,23%. Cette diversité des profils se retrouve-t-elle dans les secteurs d’activité ?

La Tech en 2025 : quels sont les secteurs porteurs pour les startups ?

Pas de monopole sectoriel, mais des tendances claires

L’analyse révèle une excellente nouvelle : l’innovation française ne met pas tous ses œufs dans le même panier. Aucun secteur ne domine massivement le paysage, témoignant d’un écosystème mature et diversifié.

En tête du classement, nous retrouvons les Productivity Tools (6,9%), ces outils qui promettent de nous faire gagner en efficacité au quotidien. Suivent de près les Healthtech (5,9%), portées par les enjeux de santé publique et de vieillissement de la population, puis les Martech (5%) et les HR Tech (4,9%).

Cette répartition équilibrée suggère que les entrepreneurs français répondent aux besoins concrets des entreprises et des consommateurs, plutôt que de suivre aveuglément les modes technologiques.

SaaS et IA : les deux piliers technologiques

Si la diversité sectorielle est la règle, deux tendances technologiques émergent clairement. Les modèles SaaS restent rois avec 31,2% des startups analysées, confirmant la pertinence de ce modèle économique pour les entreprises technologiques.

Plus surprenant, l’Intelligence Artificielle s’impose déjà dans 19% des sociétés sourcées. Un chiffre à prendre avec prudence, comme le souligne l’étude : depuis l’explosion de l’IA générative, nombreuses sont les entreprises qui revendiquent l’usage de cette technologie sans qu’il soit possible de vérifier la profondeur de cette intégration. Mais dans quels secteurs l’IA trouve-t-elle vraiment sa place ?

L’IA s’invite partout, mais pas au hasard

L’intelligence artificielle ne se contente pas d’être un simple effet de mode. Son déploiement suit une logique précise, s’implantant d’abord là où elle apporte une valeur ajoutée immédiate.

Les Productivity Tools ouvrent la marche avec 14,3% d’utilisation de l’IA, transformant nos façons de travailler. Le Martech suit avec 8,7%, révolutionnant les approches marketing et commerciales. Logiquement, 9,3% des startups développent directement des solutions d’IA.

Les secteurs des ressources humaines et de la santé ferment le top 5 avec chacun 4,9% d’intégration de l’IA, des domaines où l’automatisation intelligente peut transformer les pratiques.

Vers demain : ce que nous réserve l’écosystème français

Cette photographie de 3 100 startups françaises révèle un écosystème en pleine mutation. Nous assistons à une démocratisation de l’entrepreneuriat technologique, portée par des fondateurs plus expérimentés et issus d’horizons variés. L’innovation française gagne en maturité, privilégiant la diversité sectorielle à la course aux licornes.

L’intelligence artificielle s’impose comme le nouveau moteur de transformation, mais de manière réfléchie et ciblée. Quant à la question de la mixité, si le chemin reste long, les signaux positifs existent.

Ces données constituent une photo instantanée précieuse de notre écosystème tech made in France. Blueberry s’engage à renouveler cette analyse pour suivre l’évolution de ces tendances et anticiper les transformations à venir. Car comprendre l’innovation d’aujourd’hui, c’est aussi préparer les investissements de demain. Vous souhaitez en savoir plus sur notre fonds, rendez-vous ici.

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